Le conservateur content (orange-orange)
Utilisation des nouvelles technologies ? | N’en a pas ou peu |
Motivation à l’encontre des nouvelles technologies ? | Ni particulièrement positif, ni particulièrement négatif |
Quel est le point sensible ? | Ne voit pas vraiment ce que ça apporte |
Que faire ? | Proposer un usage pratique qui corresponde directement aux préférences personnelles et apporte un avantage, acceptation qu’un certain groupe ne veut pas |
François fait cours depuis plusieurs dizaines d’années et est très apprécié de ses apprenants. Au cours des années, il a vu le monde de la formation linguistique changer : ses apprenants attendent donc de lui quelque chose de plus sur le plan numérique…. Ils lui demandent des sites Web intéressants, des applis ou des exercices en ligne pour perfectionner leurs compétences linguistiques à l’extérieur de la salle de classe. Souvent, ils ne peuvent plus se libérer deux heures par semaine pour les cours, mais ils continuent d’apprendre à travers le cours en ligne que le centre de langues pour lequel François travaille, leur offre.
François n’est pas une ‘bête du numérique’: il sait utiliser un ordinateur, Internet, son courrier électronique sa tablette… mais ça ne va pas plus loin. Faire cours numériquement ou l’apprentissage numérique, c’est pas trop sa tasse de thé (il est dans la zone ‘orange’, ‘+/-‘, me direz-vous). Il est plutôt motivé : il est très désireux d’apprendre, mais ce n’est pas quelqu’un qui va suivre activement les nouveautés technologiques : en termes de motivation donc, il se situe également plutôt comme un profil ‘+/-‘.
François est connu de ses apprenants pour une technique particulière qu’il utilise, un dispositif pour enregistrer des sons. Pendant les leçons, il a toujours cet appareil d’enregistrement avec lui. Quand il enseigne, il remarque chez ses apprenants des erreurs souvent récurrentes dans la prononciation, le choix du vocabulaire, la structure de phrase… Alors il prend son appareil, enregistre lui-même la phrase dans laquelle il y a eu erreur et enregistre quelques secondes de ‘silence’ à la suite. Il recueille ainsi au cours des leçons d’intéressantes phrases-clés. Après la classe, il les envoie à ses étudiants par e-mail, ou donne une clé USB que les apprenants peuvent copier. Il s’agit d’une technique à laquelle il est familier. Il appelle ses créations les ‘mémophrases’.
Sur les conseils du centre de langues, il va un peu plus loin. En fait, il commence à rendre son enseignement plus ‘numérique’, mais il commence petit – au vu de son profil – en partant de quelque chose avec laquelle il est déjà familier : il apprend par exemple à télécharger ses ‘mémophrases’ sur la plate-forme e-learning, ce qui les rend plus faciles à consulter pour ses stagiaires. A l’étape suivante, il apprendra comment il peut utiliser les mémophrases dans des exercices, par exemple en construisant des exercices d’expression orale, où les stagiaires devront s’enregistrer alors qu’ils disent les mémophrases.
Du fait de commencer avec quelque chose de pratique, ce qui correspond à son profil et à ses préférences, il a dépassé ses premières ‘peurs’. Passer à d’autres options pour enseigner grâce aux nouvelles technologies est ainsi plus facile !