Pour un apprentissage collaboratif efficace et significatif, il faut que les équipes qui le mettent en place fonctionnent correctement. Ce n’est pas différent pour l’apprentissage collaboratif qui utilise (principalement ou exclusivement) les outils en ligne. En tant qu’enseignant – et donc coach et responsable final de cet apprentissage collaboratif – vous devez avoir une vue d’ensemble suffisante des processus de dynamique de groupe ;
- Tuckman différencie 5 phases dans le développement des équipes. Il s’agit successivement de la phase de constitution, la phase de tension, la phase de normalisation, la phase de production et la phase de dissolution.
Selon Tuckman une équipe passera par ces stades de façon chronologique et il est impossible à une équipe de bien travailler ensemble tant qu’il n’y aura pas eu confrontation des opinions (phase de tension) et d’établissement de règles de fonctionnement acceptées par tous (phase de normalisation).
Depuis, on a déterminé que les stades ne se suivent pas toujours aussi strictement. En effet, de nombreuses équipes restent coincées à mi-chemin. Ils développent ensuite des règles de conduite et prennent des engagements qui sont contre-productifs.
- L’apprentissage collaboratif en groupe se comprend mieux si vous êtes conscient du fait que cela se déroule sur cinq niveaux en même temps. Le niveau de contenu (la tâche) est l’un d’entre eux. Il y a aussi le niveau de la procédure (comment on s’organise), le niveau d’interaction (comment on travaille ensemble), les niveaux de la composition du groupe (qui nous sommes en tant que personne et en tant que groupe) et le niveau du contexte (le champ de force autour du groupe).
De ce modèle en découlent 2 observations importantes. La première est que vous voyez souvent que les problèmes et les conflits se situent sur un autre niveau que celui où le problème se pose effectivement. Un désaccord sur le « qui a raison ? » (une question qui se situe apparemment sur un niveau de contenu) va se situer plutôt sur le plan procédural (par exemple dans le débat sous-jacent « qui a suivi le bon chemin ? ») ou au niveau de la composition du groupe (par exemple « qui va courir avec les plumes? »). Deuxièmement, on peut dire que, pour une bonne coopération, une équipe doit être capable de passer d’un niveau à l’autre. Lorsqu’il y a un blocage sur un certain niveau (par exemple « les règles de procédure sont sacrées ») ou des tabous (on ne peut pas parler de certains niveaux) ou par glissement (quand un conflit à un certain niveau se traduit par un conflit sur un autre niveau dont on ne peut parler), cela fausse le travail de groupe.
Astuce : Quand les projets de groupes sont plus larges, il peut être intéressant d’aborder cette question avec les apprenants en tout début de projet.
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